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La démocratie libérale : une autre forme de la dictature ?

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S’il y a une leçon que les dirigeants de ce présent monde ne cessent de donner et d’imposer c’est celle de la démocratie libérale.

Comme vous le savez bien plus que moi la démocratie occidentale, parfois appelée démocratie libérale vient du mot grec ancien dêmos, peuple ou population d’un pays (aussi le territoire appartenant à une communauté) et le mot kratos qui veut dire autorité ou pouvoir. En somme, c’est le pouvoir souverain d’un peuple.

Si on se réfère à ces définitions tout le monde s’accorde à dire que la démocratie est un cadre légal idéal pour assurer la bonne organisation et le bon fonctionnement d’une société. Pourtant, la réalité montre une toute autre facette de la démocratie souvent occultée volontairement par la majorité des médias internationaux.

Les deux principes fondamentaux de la démocratie

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D’abord, dans cette forme de gouvernance le peuple est souverain. Cette souveraineté peut en effet s’expliquer par la possibilité pour un peuple d’exercer lui-même le pouvoir par l’intermédiaire de ses représentants désignés lors d’élections au suffrage universel. Cela revient à dire que la population d’un pays choisit elle-même ses dirigeants. C’est le principe de souveraineté.

Par ailleurs, le peuple est aussi, de ce fait, libre. En effet, il choisit librement ses dirigeants politiques par la voie des urnes. Par extension, chaque individu, au nom de la démocratie, est libre de faire ou de ne pas faire quelque chose dans les limites fixées par la loi. C’est le principe de la liberté.

Mais, est-ce vraiment le cas ? Prenons la parole pour décrypter les actualités internationales.

La realpolitik des États-Unis et la démocratie

La loi CAATSA

Force est de constater que l’extraterritorialité de cette loi américaine est en totale contradiction avec les principes fondamentaux de la démocratie. La loi CAATSA ou Counter America’s Adversaries Through Sanctions Act, en français Contrer les ennemis des États-Unis par le biais des sanctions autorise le président des États-Unis d’Amérique à prendre des mesures économiques contre la Russie et d’autres pays. C’est une loi qui viole vertement les principes fondamentaux des relations internationales.

La liste des pays concernés par des sanctions américaines est loin d’être exhaustive. On cite, entre autres, les sanctions liées au contrat d’achat par l’Indonésie de onze Su-35 russes évalué à 1,14 milliard de dollars.

En 2017, un contrat de 2,1 milliards d’euros avait également été signé par Moscou avec Ankara pour la livraison de S-400. Depuis, Washington avait alors évincée la Turquie de son programme des F-35.

La liste des sanctions de la CAATSA concerne également l’EDD (Département du développement de l’équipement) ; l’institution chinoise d’armement et son directeur, Li Shangfu, pour avoir conclu des transactions significatives avec le russe Rosoboronexport. L’EDD est en effet sanctionné pour son implication dans l’achat d’équipements liés aux systèmes de missiles sol-air S-400 et d’avions de combat Su-35 russes.

Le 05 octobre 2018 le Premier ministre indien Narendra Modi et le Président russe Vladimir Poutine ont signé un contrat de 5,4 milliards de dollars prévoyant la livraison de cinq régiments de S-400 Triumph à l’Inde. Cinq jours plus tard Donald Trump a déclaré que l’Inde allait connaître bientôt les conséquences de la signature de ce contrat. Ainsi, le ministre indien de la défense, Nirmala Sitharaman, avait profité de l’occasion pour rappeler à ses homologues américains que la loi sur les sanctions contre les adversaires de l’Amérique (CAATSA) était une «loi américaine» et non celle «des Nations unies».

L’embargo unilatéral

Rien n’est plus sidérant que de voir des pays qui se disent respectueux des Droits de l’Homme et en même temps se permettent de décréter un embargo unilatéral contre des États souverains. Bon nombre de pays ont connu le marasme économique pour avoir commis la seule crime d’avoir refusé de se soumettre à l’impérialisme. Les États comme l’Iran, la Syrie, le Cuba, la Corée du Nord, le Vénézuela… etc ont subi depuis longtemps des sanctions économiques et financières unilatérales des grandes démocraties de ce monde. Des sanctions qui affectent directement la vie de la population.


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