Les vacances sont pour tous l’occasion de se reposer, s’amuser et se ressourcer. En d’autres termes, il s’agit d’un moment propice au plaisir et à la relaxation, que cela soit en couple, en famille, entre amis…Sur le plan nutritionnel aussi l’on souhaite se faire plaisir, notamment en été avec les traditionnels apéritifs, barbecues et…séances de grignotage. Or, ce dernier est source de prise de poids et est fortement déconseillé pour notre santé. Le médecin nutritionniste Jean-Michel Cohen propose quelques astuces pour ne pas tomber dans le piège du grignotage lors des vacances.
Les vacances, propices au relâchement
Ce que l’on observe c’est que pendant les périodes de vacances, les gens partent avec de bonnes résolutions (comme avoir une activité physique soutenue). Pourtant, une grande majorité de personnes reviennent de vacances avec 500 grammes à 2 kilos de plus. L’explication est double : il y a une forme de relâchement, c’est-à-dire que tout l’année, les gens sont soumis à une pression sur la régulation de l’alimentation. Pendant les vacances, cette période de relâchement affecte aussi les consignes alimentaires.
La stimulation alimentaire
Le deuxième élément est appelé la stimulation alimentaire. Cela signifie être dans un environnement avec une proposition alimentaire conviviale et commerciale (ex : les marchands de glace sur la plage).
Les commerces vont fleurir de choses que l’on a envie de manger. Cette stimulation alimentaire fonctionne ainsi : le cerveau de l’être humain est fait de telle façon à considérer la nourriture comme une récompense. Plus c’est gras, plus c’est salé et plus on considère que c’est une récompense.
Le réconfort et la récompense par l’alimentation
Un autre élément important est que le relâchement s’accompagne également d’un besoin de réconfort. Et la nourriture donne ce réconfort. Le facteur temps joue aussi : les journées sont plus longues en termes de relaxation. Petit rappel : le grignotage pendant l’année (donc hors vacances) est du à deux choses, soit pour anesthésier sa pensée soit pour éviter d’être seul.
Réflexe de grignotage et mémoire sélective
Dans le cadre des vacances, l’on va à un moment donné se retrouver sans rien faire de particulier (ex: allongé sur un lit sur la plage) et l’on va avoir un réflexe de grignotage. Qui plus est, la nature des produits alimentaires proposés dans le cadre des vacances ne sont pas à visée nutritionnelle. Ce sont des aliments dits « de récompense », pour se faire plaisir.
Prenons l’exemple des glaces : elles représentent une valeur calorique relativement importante qui peut aller de 150 à 350 calories.
Par ailleurs, même si l’on a mangé cette glace au cours de l’après-midi, l’on a une sorte d’oubli : on mésestime la nature de la prise alimentaire. Pour illustrer, si vous demandez à quelqu’un ce qu’il a mangé la veille, il est très rare qu’il donne l’exacte définition de ce qu’il a ingurgité.
Le grignotage associé à une alimentation moins saine
Si lors des vacances le grignotage est légion, n’oublions pas les traditionnels et conviviaux apéritifs riches en aliments gras (ex : pistache, charcuterie) et souvent accompagnés d’alcool (ex : cocktails sucrés) très riches en calories également. L’on peut compenser cette alimentation peu diététique par une activité physique plus intense, mais dans les faits, peu de gens le font car les vacances sont avant tout pour se reposer.
Les astuces pour empêcher le grignotage
D’abord, il n’y a pas vraiment d’horaire pendant les vacances. Ainsi, les gens essaient souvent de recalquer les horaires sociaux de prise alimentaire pendant les vacances. Cela signifie que l’on est libre de manger lorsque l’on a faim et non lorsque c’est l’heure de manger. Il faut donc beaucoup plus écouter son corps, écouter sa faim que d’habitude. Si le petit-déjeuner est très consistant et convivial, il décale forcément l’heure du déjeuner. Beaucoup d’individus vont prendre un petit-déjeuner vers 8h-9h du matin et vont se mettre automatiquement à manger vers 12h-13h parce que c’est « l’habitude de l’année ».
De plus, il ne faut pas avoir peur de limiter voire d’éliminer certains repas. C’est la technique que pratiquent certains en prenant un brunch en fin de matinée par exemple pour redîner le soir en s’accordant une collation dans l’après-midi. Une collation qui peut s’avérer très calorique s’il s’agit d’une glace ou d’une gaufre par exemple.
Pour conclure, il faut toutefois garder à l’esprit que les vacances doivent rester un moment privilégié de plaisir et de détente et que la prise d’un ou deux kilos n’est pas catastrophique. Il suffit de reprendre une alimentation équilibrée et une activité physique régulière au retour, des horaires fixes pour éviter le grignotage et retrouver sa silhouette d’avant les petits écarts alimentaires propices aux vacances.
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