On entend souvent parler d’une figure emblématique dans l’histoire de la politique française : celle d’André Malraux. On retient de lui qu’il a créé les Maisons de la Culture, et il est aussi connu pour sa loi Malraux, sur la défiscalisation immobilier, mais qu’a-t-il fait en dehors de ça?
Un homme loin des clichés
Souvent, on imagine nos ministres comme des personnes calmes et sérieuses, dont la vie n’est qu’un long fleuve tranquille dans les bureaux calmes du ministère. Cependant, pour André Malraux le stéréotype ne s’applique pas : voyageur, écrivain, fumeur d’opium à l’occasion: il était tout sauf un ministre « modèle ». Né en 1901 à Paris, il se rend en Indochine à l’âge de 22 ans. Déjà passionné par l’art et la culture, il s’est formé essentiellement de façon autodidacte. Les cours dispensés par l’Education Nationale l’intéressent peu, et il préfère se tourner vers lers musées et vers des courants de pensée qui ne sont pas enseignés sur les bancs de l’école.
Il reste plusieurs années en Indochine, où il a des démêlés avec la justice après avoir volé des statues khmeres, puis travaille dans un journal contestataire.
Ses écrits et ses voyages se nourrissent mutuellement : il publie donc ses premiers livres puis se dirige vers la Perse. A 29 ans, il entame un tour du monde qui l’emmènrea en Inde, au Cachemire, au Japon, puis en Amérique.
Le rapprochement avec De Gaulle
En 1933, face à la montée du nazisme il se rapproche de mouvements d’extrême gauche communistes. Il participe à des réunions et à des colloques pour lutter contre le fachisme. C’est à cette période que paraît le roman qui fera sa notoriété, la Condition humaine, qui traite de la révolution chinoise de 1927. S’engageant de plus en plus dans la résistance, il y fait la connaissance du Général de Gaulle. Grâce à ce dernier, il accède à son premier poste gouvernemental et devient ministre de l’Information en 1945. Son amour pour l’art ne cède pas à sa vie politique, et il continue d’écrire des réflexions autour du statut de l’art et de la création. Il est donc nommé en 1959 ministre d’Etat des affaires Culturelles.
La première Maison de la Culture est inaugurée en 1961.
Aujourd’hui, la personnalité d’André Malraux reste controversée : s’il a fait de nombreuses avancées dans le domaine du partage de la Culture, il reste encore décrié car il était aussi connu comme un mythomane et un fabulateur.
Laisser un commentaire