L’apiculteur n’est pas tributaire d’un diplôme. Mais, on ne passe pas de l’amateurisme au professionnalisme en un clin d’œil ou sur un coup de tête. Il ne suffit pas non plus d’être passionné par l’apiculture et d’aimer les abeilles et le miel, pour se proclamer, du jour au lendemain, apiculteur professionnel.
Entretenir un cheptel d’abeilles et produire du bon miel est un art qui s’apprend sur le terrain et qui se confirme au fil des années.
Apiculteur : amateur ou professionnel
Certains aiment les abeilles mais n’en font pas leur métier. L’apiculture reste pour eux, indépendamment des investissements alloués à ce projet, une activité ludique, un passe-temps. Ce sont les apiculteurs amateurs.
D’autres encore, même s’ils n’aiment ni les abeilles ni le miel, font de l’apiculture leur activité principale. Comme le précise le gérant d’Apiculture.net qui côtoie régulièrement différents types d’apiculteurs, ce sont les apiculteurs professionnels qui investissent leur temps et leur argent dans le domaine de l’apiculture et en font leur gagne-pain.
Comment devenir apiculteur professionnel ?
L’apiculture professionnelle ne se résume pas à prendre soin des ruches et à récolter le miel en fin de saison, comme tout amateur pourrait le faire. Il est vrai que les principes de base sont les mêmes, mais entre l’amateurisme et le professionnalisme, il y a plusieurs portes à franchir et un certain nombre de facteurs à prendre en considération.
– Formation et compétences : Pour réussir dans un domaine se frayer une place parmi les gens du métier, il faut être performant. L’apiculture professionnelle exige plus de compétences pour plus de performance. Un apiculteur professionnel doit avoir une formation plus poussée que celle qu’il a eu en tant qu’amateur. Une formation qui fera la différence entre l’apiculteur qui exerce pour le plaisir, à ses temps perdus, et l’apiculteur professionnel qui en fait son gagne pain et qui y travaille jour et nuit, et même le dimanche.
– Expérience : l’expérience s’acquiert au fil des années et par la pratique sur le terrain. La lecture des ouvrages et l’accumulation des stages ne suffisent pas pour savoir comment produire un miel de bonne qualité et gérer son cheptel en professionnel. La conduite d’un premier rucher est le minimum d’expérience requis. Il s’agit désormais d’un investissement, en temps et en argent, qu’il va falloir amortir et surtout fructifier.
D’où la nécessité d’avoir une première expérience d’au moins 5 ans de conduite d’un cheptel de 30 à 60 ruches et une solide formation. La bonne volonté et la passion ne suffisent pas pour maîtriser l’élevage d’abeilles et se lancer en apiculteur professionnel.
– Financement : pour devenir apiculteur professionnel et réussir votre projet, il faut tout faire entrer dans la balance du calcul.
– Cheptel : selon la réglementation européenne, pour devenir professionnel, il faut un cheptel d’au moins 150 ruches. Mais les gens du métier vous diront que pour en vivre, il faut compter 400 ruches et même plus.
– Matériel : roulant et de manutention des ruches et des abeilles.
– Espace : prévoir plus d’espace pour stocker votre matériel, déposer vos nouvelles ruches et pour construire la miellerie, ou du moins l’agrandir.
Bon à savoir
Pensez à communiquer avec des spécialistes : apiculteurs professionnels, expert comptable, conseillers de la Chambre d’Agriculture (rendez-vous sur http://www.chambres-agriculture.fr/), Centre des impôts…
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